Vous espériez me faire peur?[Libre]

Avec le temps il a des choses qui vous deviennent normales, le temps nuageux de Forks est l’une de ses choses. On avait toujours l’impression qu’il allait pleuvoir, on se contentait de vivre avec, pourtant malgré la journée grisâtre, aucune goutte n’était tombée. Les cours étaient terminées, les autobus déjà partirent, certains collègues restaient corriger leurs copies, quant à Krystopher, sa journée était finie, le reste du boulot pourrait être terminé chez lui. Pourtant, ses projets risqueraient d’être légèrement dérangés, arriver a sa voiture, sa main glissa dans ses poches pour s’apercevoir qu’il avait égaré ses clefs.

«Merde»

Un mot fréquemment utilisé qui exprimait parfaitement sa frustration, difficile de dire où ils les avaient égarés, peut-être dans la salle des profs. Le mieux était de revenir sur ses pas en espérant qu’elles ne se soient pas retrouvées dans les objets perdues, n’ayant pas les clés du bureau. Le mieux était d’aller voir dans les vestiaires, elles auraient pu tomber de ses poches. En traversant les couloirs, il entendit le bruit de pas, un confrère ou bien un élève. Drake s’arrêta pour ce dirigés vers le bruit, qui sait, il ce pourrait que cette personne est retrouver ses clés. Tournant le couloir, il fut d’abord surpris de ne voir personne, avançant légèrement, une ombre ce dessinant sur le plancher, quelqu’un derrière lui.

«Vous espériez me faire peur?» Demanda-il en ce retournant pour faire face à la personne qui ce trouvait derrière lui

Ce ne fut aucunement un visage accueillant qu’il eut en se retournant, mais celui d’un garçon aux allures inquiétantes. Son visage semblait afficher aucune émotion, un peu comme une de ses statues de pierres, de plus sa peau avait une teinte pâle. Un peu de soleil ne lui ferait pas de tort, malheureusement ce n’est pas ici qu’il risquerait d’en trouver. Cependant, il avait l’objet de sa convoitise entre ses mains, ses clés, essayant de ce remémorer le moment où il avait pu les échapper, probablement le moment où il avait jeté quelques papiers traînant dans ses poches. Bien que Jasper évita de répondre à la question du professeur, il s’adressa tout de même à Kryst, présentant ses petits bouts métal. Avait-il l’air de chercher quelques chose pour qu’il lui demande ou était-ce simplement parce qu’il s’agissait de la première personne qu’il rencontrait, les deux cas était plausible.

«Oui, merci»

La manière dont il tenait les clefs aurait pu être considéré comme arrogante chez d’autres personnes, cependant avec le sérieux qu’il faisait part, on ne pouvait lui donner ce défaut. Drake tendit sa main pour ce saisir de son bien, évitant un contact qui aurait laissé perplexe. Ses mains ne firent aucun mouvement superflu, il se contenta des clefs, ignorant qu’il partageait d’autres caractéristiques de la pierre. De toute manière, il ne lui en fallait pas beaucoup pour être intrigué par sa présence. Avait-il des cours du soir, faisait-il parti d’un groupe sportif? Il n’avait pas l’habitude de le voir à cette heure, peut-être simplement un manque d’intérêts?

«Vous attendez quelqu’un?»

La meilleure façon de savoir est de demander, quoiqu’il n’insisterait pas non plus. Il s’agissait de l’une de ses choses qu’on désir savoir sans réellement le vouloir, simplement parce qu’il s’agit du moment présent.

Un simple regard peut vous trahir lorsque vous mentez, cependant le mieux n’est de ne pas trop s’y fier, Kryst n’avait pas perçu ses signes, les propos évasifs étaient suffisants pour comprendre. Dès le début ils avaient trouver les raisons de sa présence étranges, mais ils venaient rapidement ce contredire. Dans un sens cela amusait bien Willson, un sourire s’affichant même un moment avant de s’évaporer. Il a quelques secondes la raison de sa présence ne l’intéressait par réellement, depuis qu’il avait perçu le désir de cacher la vérité, l’intérêt était venu. Devait-il simplement le laisser sans approfondir la question? Fausse impression ou non, il ne croyait pas qu’il soit présent pour faire un mauvais coup, il n’aurait pas fait la bêtise de se présenter devant un prof.

«Je vois»

Ce contentât-il de dire, venin à l’imagination fertile, laissant percevoir son état perplexe devant tant de confusion. Il remit ses clefs dans ses poches, espérant qu’il ne le reperde pas. Un moment de silence s’installa, du moins dans le possible du moment, quelques bruits s’échappant aux loin, activités sportives, professeurs dans leurs bureaux, souffle du vent, des choses que simples mortels n’entende pas et qui sait encore les mystères inconnus par l’homme.

«Je ne m’en plaindrai pas, mais à vous promener ainsi, vous risquez de rater la personne que vous attendez»

Bien évidemment qu’il ne croyait pas ses dires, cependant pourquoi désirer provoquer, cela ne serait qu’une perte de temps pour les deux. On peut faire bien plus subtil qu’un interrogatoire, donner trop d’importance aux désir de solitude serait stupide.

Le jeune homme devenait intéressant du fait qu’il était évasif sur sa présence, mentant pour éviter la vérité, cependant elle ne devait pas être si terrible que cela. À son allure et sa manière d’agir, on devinait qu’il n’était pas présent pour un entraînement, il n’attendait personne, chose de claire. Savait-il lui-même pourquoi il était présent, un moment d’égarement, de la rêvasserie, la solitude est parfois nécessaire. Dans un sens sa présence dans cette ville venait de la nécessité de réfléchir, chose difficile à expliquer à un inconnu. L’homme utilisa l’excuse la plus simple que lui avait offert le professeur, faut apprendre à se contenter de ce qu’on vous offre, même s’il s’agit d’un mensonge. Sauf s’il s’agissait d’une rencontre amoureuse et qu’il était trop gêné pour l’avouer, difficile à dire avec si peu de renseignement. Puis l’échange entre les deux hommes sembla enfin changer de vois, demandant à Drake quel était son nom, mais avant même qu’il ne puisse répondre, aux moments même où ses lèvres s’était entrouverte son nom ce fit entendre, ou du moins le plus connu, de toute manière, celui qu’il aurait donné.

«Oui, Krystopher Willson»

On a parfois cet automatisme de continuer l’action qu’on avait entreprit, il s’était préparer à ce présenter et continua cette action, confirmant que l’homme était sur la bonne voix. Dans sa présentation, il avait omis Drake, étant un nom que seuls sa famille et de rares amis connaissaient. Puis avant même qu’il ne puisse demander le prénom du jeune homme, il s’était éloigné. Il ne devait pas désirer la présence d’un prof, cela le fit sourire que ce soit la vérité ou non. Quelque seconde après qu’il soit parti, il suivit ses pas, voulant demander le nom, tournant le corridor, sa voix se fit entendre

«Au fait vous…»

Puis la stupéfaction de voir le corridor vide, chose qu’il lui sembla impossible, ses yeux scrutât l’endroit un moment pour ne voir aucune âme. L’esprit vient dans ce type de moment essayer de combler le manque d’information, créant des hypothèses saugrenues qui ce veux parfois être la réalité, comme le fait qu’il avait probablement courus. Il n’avait plus qu’à partir, il ne resterait pas là pour le chercher pendant des heures, il avait bien mieux à faire