Rencontres

J'entrai dans la cafétéria. Cela ne faisait que quelques jours que j'étais ici, et j'étais déjà gagné par l'habitude qui régnait dans la salle: convives qui rigolent, qui mangent, qui se balancent des petits pois à la figure.
Je me servis un plateau, même si je savais que je n'y toucherais pas.
Je cherchais Ana du regard, mais elle était visiblement absente. Il y avait un monde fou, toutefois, et bien malin celui qui saurait retrouver quelqu'un dans cette foule!!
Pourtant, je vis les Cullen assis à une table, isolés, comme d'habitude. Une envie prenante d'aller les rejoindre me saisit, mais je résistai. Que dire? *Salut, moi c'est Yassen, j'ai entendu dire que vous étiez vampire, végétariens, de surcroit. C'est vrai? *
Je soupirais. Il n'y avait vraiment rien à faire, je n'arriverais jamais à leur parler! Après plus de cent ans d'expérience vampirique, j'étais toujours aussi timide!!!
Secouant la tête, je m'assis, seul, à une table. Rien qu'à la vue de ma pizza aux quatre fromage, je déglutis. À celle du riz au curry, plongé dans une sauce jaunâtre, avec quelques morceaux de viande qui flottaient, je faillis rendre mon petit-dégeuner (un cerf, dans le cas présent. Délicieux, d'ailleurs...).
Dégoûté, je repoussais mon plateau, de mes mains neigeuses.
Je fais quoi, maintenant? Si je sors maintenant, il y en a qui vont se demander pourquoi je n'ai rien mangé. D'autre part, si je reste, tout le monde va remarquer que je ne mange rien...
Quel dilemne!!!! J'avisais soudain la beauté blonde, Rosalie Hale, qui mangeait seule, je m'approchais, et demandais:

- Je peux???

Rosalie demeurait seule, à une table de la cafeteria, fixant résolument le mur jaune pâle qui lui faisait face. Les lumières vives de la pièce, le brouaha infernale des étudiants qui pullulaient tels des cafards, ces immondices qui leurs servaient de repas, tout attisaient l'humeure massacrante du vampire.
Discrètement, elle jeta un coup d'oeil à la table accueillant les Cullen, et planta brusquement sa fourchette dans une boulette de viande.

Le matin même, une violente dispute avait éclaté au manoir familliale, entre Rosalie et Edward. Le centre du problème étant encore et toujours Isabella Swan, la chère petite protégée d'Edward. Ne pouvait-il pas l'oublier ? En la cotoyant, il les exposaient tous au danger de se faire découvrire. Si cette humaine venait à apprendre qu'une famille de vampire s'était installée à Forks, il y aurait fort à parier qu'ils iraient aux devant de graves ennuis, surtout avec les Volturi.
Ils avaient assez de problèmes comme cela, avec Anika sur leur dos. Quelle égoïste.

D'un geste rapide, elle ramena une de ses boucles blondes derrière son oreille, ses doigts fin et diaphanes se mouvant gracilement dans sa chevelure.

Voix : "- Je peux ?"

Rosalie releva la tête, quelque peu surprise. Un garçon se trouvait en face d'elle, le teint maladif, les cheveux d'un brun roux encadrant un visage aux traits fins, les yeux aussi noirs que de l'encre de chine, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait de Yassen Storm.
Un vampire ? Surement. Erudit, en plus de ça. Il avait la réputation d'exeler en français.

La "jeune" femme plissa les yeux, étudiant soigneusement l'étudiant.
Ce n'était pas la chose la plus courtoise que Rosalie eut fait, mais c'était bien la première fois que Yassen lui adressait la parole.

Rosalie "-Je t'en pris..."

( xD, merci pour le français ^^)

La beauté blonde me jaugea quelques instants, puis acquiesça:

- Je t'en prie.

Souriant, je m'assis devant elle, posant mon plateau, que je ne toucherai pas, comme celui de la jeune Cullen devant moi.
Ça y était. J'allai enfin pouvoir parler à ces vampires végétariens, comme moi depuis peu. Je la regardai fixement, n'ayant pas besoin de ciller.
J'avais fait tout ce chemin, tout ce chemin, du pays français à Forks, pour parler à ces personnes.
Et je me retrouvais devant une de ces représentants, sans savoir quoi dire, l'air béat et idiot.
Je savais que les humains ne pouvaient entendre lorsque nous parlions si bas que nous même devions tendre l'oreille. Alors, je chuchotai, vite et très doucement, pour que seule Rosalie puisse entendre:

- Alors, comme ça vous êtes végétariens? Explique un peu.

Hum, tro direct. Quel c**.

- ... de quel clan viens-tu?

Hein? Un clan... moi? Naaan! J'ai autre chose à faire que de me trouver une famille, moi!! Mais si je réponds ça, ça va la vexer, alors, tact et discipline, et politesse.

- Oh, j'en ai pas, je suis nomade.

Bon, va falloir faire des efforts du côté politesse, c'est pas chouette-chouette.

Je posai négligemment mes coudes sur la table, puis, mes yeux d'or survolèrent la cafétéria. Personne ne prêtait attentin à nous, excepté les autre Cullen/Hale.
Bon, faut pas que je me mette la famille à dos, moi, ce serait pas cool...
J'abordai alors une question importante, craignant d'avoir franchi les règles:

- Si les humains sont au courant, ça fait quoi???

Je passai une main dans mes cheveux, feignant un air décontracté alors que j'étais légèrement gêné. Ana Salvaticus était au courant, pour mon statut vampirique, et se doutait de celui des Cullen.
Ai pas intêret à être en infraction, c'est pas trop le moment...

Rosalie ne releva pas, lorsque Yassen lui dit qu'il était nomade. Il était étrange qu'un vampire ayant choisi la solitude plutôt que la vie de groupe se soit scolarisé dans une ville comme Forks, mais après tout, ce n'était pas les affaires de Blondie*.

Par la suite, l'air décontracté et innocent, le vampire lui posa une question des plus étonnantes. Cela allait de soit, pourtant, qu'il ne fallait pas absolument pas réveler leur nature monstrueuse.
Peu de vampire avait adopté le régime dit "végétarien", et les Cullen étaient l'une des seules familles avec les Denali à s'y plier. Si les humains apprenaient quoique se soit à propos de ce qu'ils pensaient être un mythe, il est évident que la panique prendrait le dessus, et, en nombre considérablement inferieurs aux hommes, les vampires seraient obligés de se cacher. C'était sans compter la menace des Volturi, qui étaient tous doté d'un sens aiguë du respect des règles instorés par eux-même. Aro, Caïus et Marcus n'étaient pas réputés pour être des enfants de coeur.

Rosalie haussa un sourcil, et son regard grave se posa sur Yassen. S'agissait-il d'un canular ? Etait-il véritablement ignorant des règles fondamentals pour les vampires ? Ou alors s'agissait-il d'un nouveau né, même s'il était peu probable qu'il en fut un. Il y aurait bien longtemps que les humains de cette cafeteria soit déjà à l'éta de cadavre, si ça avait été le cas...

"-Ne connais-tu pas les Volturi ? Parler de notre nature à un humain est une grave erreure. Une infraction aux règles. Il y a de forte probabilité pour qui révèle notre nature à un humain soit puni par les Volturi."

Rien qu'en prononcant ce nom à voix haute, Rosalie fronça les sourcils, peu amène d'en dire plus.

[ HJ : Si tu n'as pas encore lus "Révélation", Blondie est le surnom que Jacob donne à Rosalie ^^ ]

[ HJ: Oui, je l'ai lu, et j'adore la rivalité de ces deux là!! * Hey, Blondie, tu sais comment on noie une blonde? En mettant un miroir au fond d'une piscine!!! * xD, ça va plutôt bien à Rosalie, sans vouloir te vexer... ^^ ]

Je déglutis, habitude humaine que je n'avais pas perdu. Mon immobilité devint totale. Volturi. Ça, c'est pas vraiment un mot qui me fait plaisir, pas plaisir du tout, même. Fichtre, je déteste être en infraction!!!

- Ah, ouais, cool... si, je devrais être au courant, mais j'ai pas du lire le Code des Vampires, ironisai-je, faudra peut-êter que je m'y mette...

J'avais légèrement haussé la voix, et quelques personnes prochs de nous levèrent la tête, je ne leur prêtai aucune intention.
Si vous me passez le mot, j'étais vraiment dans la merde. Il fallait surtout en priorité aller dire à Ana de se la boucler, si un jour elle va en Italie, et d'arrêter d'harceler les Cullen. Mon regard volatile se posa sur Bella Swan. Tiens, tiens, j'vais pouvoir coincer "Blondie" (xD)

- Mais, au fait, ton "frère" Edward... ne traînerait-il pas souvent avec miss Swan récemment admise?

Hi hi hi... j'espère que t'es coincée, Rosalie Hale...

(Pi désolé pour les petits post, on doit se partager l'ordi à la maison... oui, je sais, c'est pas une excuse... >.<)

[ Je ne me vexe pas ! J'aime beaucoup Jacob, et leur relation me fait bien rire ! Et c'est pas grave pour le petit post ]

Rosalie ne releva pas non plus l'ironie de Yassen, se contentant de froncer les sourcils.
Il faisait ce qu'il voulait, après tout, il n'appartenait ni aux Cullen, ni aux Hale, les Volturi n'auraient rien à leur reprocher...
Blondie espérait seulement qu'aucun humain n'avait connaissance de leur véritable nature. Yassen aurait de quoi se ronger les sang, autrement.
Sans qu'elle s'y attende, le vampire attaqua un autre sujet...fâcheux.
Rosalie s'offusqua, et s'il n'y avait pas eut tout ces humains qui pullulaient comme des cafards, elle aurait surement grondée devant Yassen. Sa mâchoire se serra, grincent des dents. Pendant quelques minutes, son regard se figea dans celui du garçon en face d'elle.
Edward et son humaine ! Quelle ironie ! Il ne pouvait qu'apporter des ennuies, avec sa soudaine fascination à l'égard d'Isabella.


"-C'est exact"

Elle se détendit légèrement, jeta un regard offusqué à l'intéressée, et reporta son intention sur Yassen.

"-Mais ça ne me regarde en rien. S'il rencontre des problèmes, il l'aura mérité."

Sur ce, elle se releva gracieusement, puis alla déposer son plateau qu'elle n'avait pas touché, naturellement. Elle revint à sa table, où le vampire était toujours assis, et avant de saisir son sac, elle lui demanda :

"-Désirais-tu me parler d'autre chose ?"

Ses yeux d'or le fixèrent derechef.

[désolé de pas pouvoir faire mieux, j'ai pas le temps --' ]

Ouah, cool la frangine!!! "S'il rencontre des problèmes, il l'aura mérité"
Sympa. Nan, vraiment, j'adore. Fiou, pavre Edward, il doit en baver un peu tout les jours, avec cette blonde qui ne se prenait décidément pas pour de la merde...
Celle-ci se leva justement et me planta là, ramena son plateau, et me demanda, toujours de son air hautain et qui dit "non, tais-toi et écrase, t'es trop nul pour moi".
Alors, je me levai à mon tour, nos deux regards brillants et dorés se croisèrent. Je murmurai, avec le plus d'ironie que je pouvais placer dans une phrase:

- Non, merci. Mais il t'arrive, parfois, d'être sympa et de pas croire que l'Amérique compte une nouvelle reine?

Je me détournai, et jetai mon plateau inentamé, pour sortir de la cafétéria, le vent glacé ne me produisant aucune effet.
J'avais été vexé, ça c'est clair. Nan mais oh, elle me regarde comme un chien pouilleux, alors qu'elle se prend elle-même pour le socle de tous les vampires...
Rrrah, celle-la, si elle se fait tuer par je ne sais quoi, le monde vampirique, et humain aussi d'ailleurs, n'aura pas à s'en plaindre!!!